Quand j'ai commencé Les Quatre, j'avais une certaine appréhension lié au fait que l'histoire avait été publié dans un magazine sous forme de nouvelles puis remaniée pour la sortie en roman. J'avais peur que le rythme soit sectionné par la suite de nouvelles. Quelle erreur de ma part ! Le roman commence avec un ton léger, on pense découvrir une série de meurtres résolus sous forme de nouvelles par l'excellent duo Hercule/Hasting parfois complété par l'inspecteur Japp. Mais très vite, le roman prend de l'ampleur. Plus nous avançons, plus la puissance des 4 semble illimitée. Le ton devient plus grave. On découvre alors une profondeur rarement évoqué dans l'amitié Poirot/Hasting prêts à tout pour se sacrifier pour se sauver mutuellement. Pour que cette partie soit plus poignante, Japp disparaît à la moitié du livre. On arrive alors à un moment qui m'a particulièrement égaré. Tout semble supposer que Poirot va mener une nouvelle enquête : on présente une famille, l'enquête commence, quelques mobiles sont visibles, on commence à penser à quelques coupables... Mais soudain, Poirot reconnait le n°4 et s'enfuit avec Hasting. Nous nous sommes fait enfumé par ce piège aussi bien que Poirot. Un grand bravo à Agatha Christie qui à réussit à perdre ces lecteurs qui pensaient être habitués à un schéma récurrent. A partir de ce moment là, les enquêtes sont interrompues et Poirot entame une véritable lutte contre les 4. Ceci nous mène à un final qui aurait du être plus grandiose à mes yeux. Une des surprises de cet épilogue est la comtesse Rossakof qui, apparemment avait été ajouté simplement en clin d’œil aux lecteurs, joue un rôle crucial. Pour finir je dirais que ce roman vaut la peine d'être lu en partie pour son retournement final qui va dévoiler le talon d'Achille des 4.
14-09-2013 11:16
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