Si on on évite résolument les fausses pistes sur lesquelles l'auteur (et l'assassin) cherchent à nous égarer, on a une petite chance de trouver le clé de l'énigme. Il faut s'en tenir à la question classique: "A qui profite le crime?"
Le passage crucial est celui où le narrateur et enquêteur-amateur s'endort dans son fauteuril et se met à rêver; son rêve lui donne tous les éléments pour résoudre l'énigme (ainsi qu'au lecteur, bien entendu!), mais il n'y parvient pas (et nous?). Si Miss Marple intervient si tard, c'est qu'elle le fait comme "herméneute". Entre elle et la "solution", il y a la médiation de deux personnes : le jeune aviateur en convalescence et son rêve et la femme du pasteur. Cette idée d'enquêter à partir d'un rêve, que la solution réside dans l'interprétation , non pas d'indices matériels, mais d'un rêve, est très originale. On pense à Freud, bien sûr, mais aussi à la Bible (la rêve de Joseph). Ce livre est à rapprocher pour ce qui est de la manière de découvrir la vérité d'un autre roman d'A.C. "Un, deux, trois" avec H.Poirot
30-10-2006 13:43
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