Le Flux et le Reflux (1948)

 

Quelques mots sur l’Histoire

    Tout débute en automne 1944, à Londres, alors que le pays connaît les derniers sursauts de la guerre. La Coronation est un club londonien fréquenté par notre cher détective belge Hercule Poirot, et ce jour-là, il est un des rares auditeurs présents au club à écouter le récit du major Porter, un raseur du club. Celui-ci raconte l’histoire d’une femme, autrefois mariée à un certain Underhay, qui aurait péri au Nigeria. Elle se serait remariée avec Gordon Cloade, un anglais extrêmement riche. Mais la guerre a voulu que cet homme périsse dans un bombardement. Il apparaît donc une situation assez ambiguë car la famille Cloade a toujours compté sur la fortune de Gordon pour vivre, fortune qui revient à sa femme car Gordon n’avait pas fait de testament. Un autre élément intervient cependant car le major Porter précise que Underhay voulait se séparer de sa femme non pas en divorçant, mais en faisant croire à un décès. Sa mort n’est donc pas certaine ce qui signifierait que Mrs Cloade ne serait pas en droit de toucher l’héritage… Un conflit évident va naître entre cette femme et la famille Cloade, et notre cher détective le sait bien : les problèmes d’héritage sont toujours sources de conflits au sein des familles, conflits qui s’avèrent être souvent synonymes de meurtres…

 

Critiques

        Le flux et le reflux fait partie des œuvres les plus réussies d’Agatha Christie. L’intérêt du livre ne provient pas de l’originalité de l’histoire car celle-ci est construite comme bon nombre des autres œuvres. L’intérêt est présent dès le début du livre car on rentre vite dans l’histoire du fait que les premières pages sont consacrées à l’introduction des faits passés et de la situation présente, donc à l’imprégnation du lecteur dans l’histoire. Très vite, on attend l’événement perturbateur qui va animer l’histoire. Celui-ci met cependant un peu de temps à venir mais l’enquête couvre tout de même plus de la moitié de l’œuvre. Puis très vite naissent les indices en même temps qu’apparaissent les suspects, le lecteur est amené à suivre de nombreuses pistes qui vont d’avérer être fausses ou non, et l’œuvre devient d’autant plus captivante que l’histoire touche à sa fin. L’ingéniosité d’Agatha Christie fait de nouveau ses preuves dans ce roman car la fin, comme dans tous les livres de la romancière, brille en surprises, cohérence et subtilité. Il est à noter quand même qu’il faut dès le début de la lecture bien situer les liens de parenté existant entre chaque membre de la famille Cloade, afin de ne pas confondre les personnages par la suite. Ce roman est donc une bonne réussite ainsi qu’une bonne image de la qualité d’écriture d’Agatha Christie.

Verdict : ê ê ê ê ê

 

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